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Anicet Zio

Doha 2019: Tout sur l'incroyable parcours de Grant Hollyway, champion des 110m haies

Le monde de l’athlétisme connait depuis le mercredi 2 octobre dernier le nouveau roi du 110m haies hommes. Hollyway Grant, l’américain qui a fait vibrer tout le stade tout le stade international Khalifa. Avant de réaliser ce rêve de l’enfance, le champion du monde de 200m a un parcours exceptionnel. Bien que les Championnats du monde d'athlétisme de l'Iaaf Doha 2019 ne soient que la quatrième compétition de Grant Holloway depuis son entrée dans les rangs professionnels, le succès de l'Américaine dans une finale de 110 m haies masculine spectaculaire et encombrée d'incidents ne s'est pas produit sans le moindre doute. Étudiant de l’Université de Floride jusqu’en juin. Holloway, engagé, articulé et très motivé, avait mis en place un plan minutieux et lucide pour cibler et réussir. Au Qatar. "Cela a toujours été l'objectif (de remporter l'or à Doha)", explique Holloway. «Quand j'ai débuté cette saison dans l'uniforme de l'Université de Floride, je me suis dit que derrière l'esprit (aucune relation) de l'entraîneur (Mike) Holloway, nous allions nous rendre jusqu'en octobre (et aux Championnats du monde).


Le sang, la sueur et les larmes, le travail a été long. Nous avions un objectif avec la NCAA à l’intérieur, puis la transition vers l’extérieur. Puis, à la fin de la saison de plein air (au collège), nous avons discuté de ce que nous devrions faire. ” Holloway, originaire de Chesapeake, en Virginie, a toujours été une personne extrêmement motivée. Étudiant avoué du sport, il se souvient avoir passé des heures à regarder des vidéos d'athlètes tels que l'ancien quadruple champion du monde Allen Johnson, l'ancien détenteur du record américain David Oliver et le double champion du monde en salle du 60 m haies, Terrence Trammell. «J’ai aussi regardé beaucoup de vidéos YouTube de ces personnes à mes côtés (à propos des médaillés d’argent et de bronze aux Championnats du Monde, Sergey Shubenkov et Pascal Martinot-Lagarde)», ajoute-t-il. "Etudier le jeu, c'est comme ça que je peux être meilleur et monter sur le podium." Sa fière maman, Latasha, elle-même un ancien hacheur de collège, qui a assisté à la conférence de presse d'après-course, se souvient: «En deuxième année de lycée, il était préoccupé par son régime alimentaire. Il savait qu'il ne devrait pas boire de soda à cause du sucre, il a dit "c'est ce que les athlètes ont fait". C'est très gratifiant de voir les fruits de son travail. " Recruté par l’Université de Floride pour participer non seulement à l’athlétisme, mais aussi en tant que receveur large et arrière défensif doué, il n’a jamais marché sur le terrain de football américain. Faisant de nouveau preuve d'une grande clarté et d'une grande maturité, il a plutôt choisi de se concentrer sur l'athlétisme.


L’athlétisme avant le football américain


«En entrant à l'université, c'était l'une des décisions que j'avais à prendre (est-ce que je joue au football américain ou à la piste)», explique-t-il. «J'ai parlé à mes parents et ils m'ont demandé: voulez-vous être un joueur de la NFL ou un athlète olympique? Dans mon coeur, je voulais être un athlète olympique. “Je voulais faire les deux quand je suis arrivé au niveau collégial, mais mon entraîneur (Mike Holloway) a dit que si vous voulez être la meilleure personne sur la piste, restez avec moi et je vous promets que lors des prochains Jeux olympiques, vous êtes prêt. Moi et l'entraîneur Holloway formons une équipe formidable. «Le football américain est également très impitoyable sur le corps. La question que je me pose toujours est la suivante: est-ce que je veux marcher à 30 ans et être en fauteuil roulant à 35 ans? Je vais tenter ma chance en franchissant quelques obstacles. " Holloway - ancien entraîneur du champion du monde et olympique du 400 m haies Kerron Clement, champion du monde du 200 m en 2003 John Capel et des médaillés du monde et olympiques Bernard Williams et Tony McQuay - a permis à l’athlète Holloway de s’épanouir. Renaldo Nehemiah, ancien détenteur du record du monde, détient une fiche collégiale vieille de 40 ans, enregistrant une record record de 12,98 en juin pour assurer le triplé des titres de la NCAA 110m haies à Austin - son talent de 110 m haies est incontestable.


Cependant, tels sont ses riches dons sportifs, Holloway est aussi un sauteur de 8,17 m et un sprinteur de 6,50 m à 60 m (enregistré lorsqu’il a remporté le titre en salle de la NCAA en mars). Il a également aidé l’Université de Floride à remporter la médaille d’argent de la NCAA au relais 4x400m grâce à une scintillante séparation de 43,75. Mais depuis qu’il est devenu professionnel, où il a toujours été entraîné par Holloway à Gainesville, en Floride, tout n’a pas fonctionné pour le hurdler américain. Aux Championnats américains à des Moines, il dut concéder la défaite à Daniel Roberts.


Puis, lors de ses débuts à la Ligue de Diamants de l'Iaaf à Paris, après un début de match époustouflant, il s'est effondré après les derniers obstacles et s'est évanoui à la sixième place, tandis que Roberts remportait à nouveau la victoire. «Parfois, les choses se compliquaient mais je n'aurais pas pu le faire (remporter le titre mondial) sans mon entourage qui est resté avec moi», se souvient-il. «Je donnerai un grand bravo aux deux parents (Stan et Latasha), à mon entraîneur et à ma formidable petite amie, qui m'ont tous gardé le calme. J'ai couru de merde aux US Champs, j'ai couru de merde à Paris mais ils m'ont gardé le calme. " Et malgré le début de cette année compétitive en janvier et de la finale masculine du 110 m haies, qui est la 49 e compétition Holloway (manches incluses) cette année - il a concouru sur plus de 60 m, 200 m, 60 m haies, 110 m haies, saut en longueur, relais 4x100m et relais 4x400m Il était capable de jouer quand ça comptait. Alors que Roberts subissait une disqualification dans les séries éliminatoires pour avoir franchi un obstacle dans une voie adjacente, Holloway a gardé sa tête lorsque d'autres se sont effondrés lors d'une finale bien chargée à Doha. Bénéficiant d'un départ turbulent, l'Américain dynamique a clairement pris l'avantage avec le champion 2017, Omar McLeod, qui a franchi plusieurs obstacles avant de sombrer dans le chagrin après l'obstacle 10, empêchant ainsi sérieusement le médaillé d'argent olympique Orlando Ortega. Holloway n'était toutefois pas au courant des malheurs à venir alors qu'il se dirigeait sereinement vers la médaille d'or en 13,10 - à 0,05 secondes de Shubenkov, champion du monde 2015 et Martinot-Lagarde de France (13,18). "Je n'avais aucune idée de ce qui se passait (dans la course)", explique-t-il.

Anicet Zio

à Doha


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